Un CSE pour l’Éducation Nationale ?

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C’est un fait : l’Éducation Nationale ne dispose pas de comité d’entreprise ou CSE au sens propre. Pour autant, les quelques 1 100 000 membres du personnel peuvent tout de même prétendre à quelques avantages. Entreprises, associations, clubs avantages… Découvrez notre état des lieux !

CSE dans l’éducation nationale : Et pourquoi pas ?

Auprès des enseignants et fonctionnaires, un paradoxe revient régulièrement. D’une part, ceux qui pensent que si l’Education Nationale ne dispose pas d’un Comité d’Entreprise ou CSE, c’est surtout parce qu’il s’agit d’un service public. D’autre part, ceux qui s’en défendent : “De nombreuses structures publiques disposent d’un Comité d’Entreprise (CSE) ou d’un organisme équivalent : les hôpitaux avec le CGOS, la sécurité sociale, les CPAM… Il en va de même pour certaines entreprises détenues par l’Etat : EDF, la SNCF…” peut-on lire sur le web. En réalité, le problème est ailleurs.

Pourquoi l’éducation nationale aurait-elle besoin d’un CSE ?

Dans les rangs de l’Éducation Nationale, l’absence d’un CSE (Comité d’Entreprise) se fait sentir. S’il est souvent reproché aux enseignants et fonctionnaires leurs nombreux avantages, ils sont nombreux à s’en défendre et aimeraient, eux aussi, avoir droit à de vraies réductions : “En 2014, ma femme a bénéficié de 1700€ d’avantages en tout genre grâce à son CE. Moi, je n’ai rien eu de tout ça !” témoigne un enseignant du secondaire.

La demande est bien réelle, en témoigne l’apparition d’initiatives et de projets coopératifs ayant pour but d’obtenir des avantages socio-culturels. Pour autant, ces groupements ne parviennent pas à attirer suffisamment de partenaires commerciaux, et donc à réunir assez d’adhérents. C’est un cercle vicieux : sans adhérents, pas de réductions. Sans réductions, pas d’adhérents…

Malgré tout, les enseignants ont de quoi séduire les partenaires éventuels : suffisamment de temps libre, congés fixes propices à l’anticipation, pouvoir d’achat suffisant.

Pourquoi l’Éducation Nationale n’a pas son CSE (comité d’entreprise) ?

D’autres raisons peuvent toutefois expliquer pourquoi l’Education Nationale n’a pas déjà instaurer de CSE (Comité d’Entreprise) :

  • Pour des raisons financières évidentes. La mise en place d’un CE entraînerait a priori des coûts de gestion et d’administration ingérables qui risqueraient d’absorber bien trop rapidement les avantages obtenus.
  • À l’heure actuelle, seules les SRIAS (Sections Régionales Interministérielles d’Actions Sociales) participent à la négociation et au financement d’offres et d’avantages pour les enseignants et fonctionnaires, dans chaque académie.
  • Aussi, les syndicats qui défendent déjà les droits des membres de l’Education Nationale sont nombreux à pointer du doigt la baisse du pouvoir d’achat et le gel du point d’indice. Pour autant, leurs orientations politiques ne permettent pas de fédérer suffisamment d’actifs pour réclamer une structure durable.

Quelles sont les autres solutions que le CSE pour l’Education Nationale ?

Aujourd’hui, il existe plusieurs structures qui permettent aux membres de l’éducation nationale d’obtenir plus ou moins d’avantages.

Les associations

Créée en 2012 par trois enseignants en quête de bons plans, l’association loi 1901 Avantages Enseignants a créé un portail sur lequel les enseignants peuvent accéder gratuitement à des réductions et avantages. Depuis 2004, les enseignants pouvaient profiter de réductions obtenues via l’association Axalta, mais celle-ci a cessé de fonctionner en 2015.

Les entreprises

Sur le web, de nombreux sites proposent des réductions pour les enseignants, via l’achat d’une carte membre ou l’adhésion à un club. Elles disposent toutefois de communautés restreintes et donc d’un nombre d’avantages assez limité.

D’autres entreprises, comme Affinity, proposent l’installation d’une plateforme clés en mains et personnalisable. Elles rendent ainsi possible l’accès à de très nombreuses réductions, du même ordre que pour les CSE (Comités d’Entreprise).